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La femme du Vème

La femme du Vème
La femme du Vème

La femme du Vème de Douglas Kennedy m’a emmené dans une histoire fantastique alors qu’au premier abord, il n’y avait rien qui laissait présager une telle tournure des évènements. Histoire sombre d’un homme touché par la fatalité qui se retrouve dans un Paris à deux visage, côté pile ; un hôtel sordide, des quartiers colorés qui se décolorent avec le temps et des personnes qui tentent de survivre dans des affaires pas très claires. Côté face ; un salon privé d’intellectuels qui vivent dans le superficiel tout en se donnant des illusions de grandeur et de célébrité, une réalité policière qui tente de donner un peu de crédibilité dans ce tableau. Malgré trop de clichés, aussi bien sur les idées reçues de Paris, sur une sombre histoire digne du KGB et le professeur qui séduit son étudiante, on est pris par l’envie de savoir qui est exactement cette Margit et quand ce pauvre Harry va enfin voir le bout du tunnel de ce cauchemar. Il nous embarque dans une spirale de problèmes qui vont jusqu’à le faire soupçonné de meurtre ! Une écriture fade qui n’est certainement pas aidée par la traduction mais un roman qui pourrait être une bonne base de scénario…

La femme du Vème
La femme du Vème

Et… Le hasard fait qu’un réalisateur : Pawel Pawlikowski, polonais d’origine (pour faire le lien avec une inspiration à la Polanski - qui je pense nous a livré un bien meilleur film avec "My summer of Love" - que je n'ai pas eu le plaisir de voir), s’inspire du roman de Douglas Kennedy pour faire son film ! Encore une coïncidence pour qu’il passe sur Canal+, juste après que j’eus finis de lire le livre… Heureuse, je m’empresse de regarder le film.
Quelle déception ! Rien à voir avec le bouquin… ou si peu.
C’est une interprétation très libre du roman qui ne m’a pas séduite car je trouvais qu’il y avait matière à faire un film sombre, tortueux, haletant et énigmatique. Il y a beaucoup de changements par rapport à la fiction de Douglas Kennedy. Une sorte d’« abstraction lyrique » se glisse dans les images pour rendre encore plus flou (au sens propre comme au sens figuré, que ne retranscrit pas la bande-annonce qui est très bien faite, du coup^^ et dont je mets le lien) des impressions se voulant illustrées l’état psychique de notre héros.

Ce sont des petits détails qui m’ont fait décrocher dès le commencement du film. Un café miteux qui ne ressemble en rien à un café miteux parisien, une chambre de bonne sordide qui sent trop la reconstitution avec des tâches sur les murs qui sont loin d’être réalistes. A part faire rentrer des images surréalistes hors contexte, le reste de l’histoire manque de clairvoyance, d’indice pour une personne qui n’aurait pas lu le livre. Et c’est déçue que j’ai vu arrivé le générique de fin.

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E
Je n'ai pas vu le film mais j'avais beaucoup aimé marché dans Paris avec Harry (je ne me souvenais plus de son nom) je connaissais bien tous ces endroits mais pas le belvédère du Jardin des Plantes, où travaille mon fils, au bout de l'allée des conifères que j'avais déjà empruntée pourtant avec Marithé. Depuis ma lecture j'y suis retournée... et j'ai vu les toits de Paris du haut du belvédère ^^ J'adore Douglas Kennedy mais c'est pareil "L'homme qui voulait vivre sa vie" a été adapté au cinéma et malgré de somptueux paysages et un Romain Duris parfait je n'ai rien reconnu du roman... gros bisous Laurence et bonne soirée, je ferai tes gâteaux :)
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E
Celui qui se passe à Berlin c'est "Cet instant-là" il est très bien !!! Bises, ce n'est qu'un télégramme ^^
L
Oh ! moi-aussi, j'ai trainé mes guêtres dans Paris des dimanches après-midi, de long en large en partant de Neuilly avec Aurélie dans la poussette. Puis plus tard, en touriste au mois d’Août quand les parisiens sont absents avec mes deux filles (cette fois-ci, c’était Amandine qui était dans la poussette lol). <br /> C’est la première fois que je le lis mais il semble inspirer les réalisateurs (qui ne lui sont pas fidèle)... Dans son dernier roman, je crois qu’il nous emmène en Allemagne.<br /> Quelle correspondance !!! J’ai pas l’habitude mdr… Bonne future dégustation... Bisous, bonne soirée